Actualités France: Faut-il en finir avec le salaire mensuel ? #France

Nous venons de trouver ce texte sur la thématique « Actualité française ». Avec plaisir nous vous en livrons l’essentiel dans cette publication.

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Depuis la loi du 19 janvier 1978, tous les salariés français sont payés au mois. Fruit d’une longue lutte sociale, cette avancée était une promesse de campagne du président Georges Pompidou. Ce dernier déclarait le 28 mai 1969 à la télévision : « Nous devons tendre à ce que tout le monde soit payé au mois, y trouve un meilleur niveau de vie, plus de sécurité, et […] plus de dignité. » Près d’un demi-siècle plus tard, ce mode de rémunération reste la norme. Mais les années passant, les mœurs évoluent : en avril 2025, 63 % des salariés et 75 % des moins de 35 ans souhaitent une évolution du droit du travail pour permettre le déblocage de leur salaire à plusieurs reprises dans le mois, selon une enquête Opinionway pour Stairwage, entreprise spécialisée dans les solutions de versement salarial à la demande.

Face à ces aspirations, des propositions de loi ont été déposées ces derniers mois à l’Assemblée nationale pour faciliter l’accès anticipé au salaire. Jean Laussucq, député EPR de Paris, va prochainement déposer une proposition de loi en ce sens. Il déclare dans un communiqué : « L’assouplissement de la prise d’acompte par les salariés est une mesure de défense du pouvoir d’achat. » Sa proposition de loi ne remet cependant pas en question la mensualisation, mais doit permettre de percevoir son salaire en plusieurs fois.

Inflation et liberté

Dans le 15e arrondissement de Paris, les avis des actifs se baladant sur leurs pauses déjeuner traduisent une certaine ambivalence. « Être payé en plusieurs fois ? Ça ne change pas grand-chose pour moi, alors pourquoi pas », confie Paulo, producteur de documentaires. « Ça peut être une bonne chose, notamment pour les populations en situation de précarité », estime de son côté Selena, assistante juridique alternante. « Si ça peut m’éviter de tout dépenser en début de mois, j’y suis favorable », ajoute Sophie, serveuse. « Je préfère être payé en une fois, sinon je n’ai pas assez de liquidités pour payer toutes les factures du début du mois », répond Aminta, assistante en ressources humaines, actuellement en recherche d’emploi.

À LIRE AUSSI Salaire à la demande : et si la fin du mois commençait dès aujourd’hui ? Yann Le Floc’h, PDG de Stairwage, n’est pas en faveur de la fin de la mensualisation, mais plutôt d’un assouplissement du cadre juridique. « Notre enquête montre qu’une majorité des salariés français souhaitent avoir accès à leur salaire avant la fin du mois. Ce que nous proposons, c’est une diversification des acomptes sur salaire, tout en restant dans un cadre strict qui ne dépasse pas 50 % du salaire net. Le bulletin de paie continue d’être émis en fin ou début de mois selon les pratiques établies de l’entreprise. »

Selon l’entrepreneur, cette demande s’intensifie d’une part en raison de l’inflation qui crée « un besoin accru de flexibilité financière » et d’autre part par la « digitalisation » des habitudes : « Les jeunes actifs, nés à l’ère numérique, sont habitués à tout gérer via des applications. Accéder à son capital salarial de manière intuitive, autonome et confidentielle leur paraît naturel. »

À ce jour, un salarié a le droit de demander à son employeur un seul acompte par mois à hauteur maximale de la moitié de sa rémunération mensuelle. Mais peu de Français y recourent.

« La rigidité actuelle s’avère obsolète »

Pour Yann Le Floc’h, pouvoir laisser aux salariés la faculté de débloquer à plusieurs reprises une moitié de salaire à n’importe quel moment du mois constitue « une avancée sociale » : « Un salarié au smic et qui n’a pas les 23 euros nécessaires pour son prélèvement téléphonique en fin de mois va subir une triple peine : risque de coupure, frais de rejet de 20 euros, et potentiellement des agios pour découvert. Au final, ses 23 euros se transforment en 43 euros de dépense minimum. Mais en débloquant son salaire, il éviterait ces frais imprévus. »

Pour Anne-Claire Bennevault, fondatrice de la plateforme d’éducation financière Spak, ce sondage illustre l’aspiration des plus jeunes à davantage de flexibilité et peut permettre d’éviter des situations difficiles. Selon une enquête de CSA Research pour lesfurets.com, en 2025, environ 22 % des Français sont en découvert bancaire chaque mois ou presque. « Privilégier une demande d’acompte sur salaire plutôt que de recourir précipitamment à un crédit à la consommation en catastrophe face à un découvert important peut être une meilleure option dans certaines circonstances », soutient Anne-Claire Bennevault. Mais elle prévient : ces acomptes ne sauraient résoudre fondamentalement les problèmes financiers des ménages précaires.

À LIRE AUSSI « Message aux manageurs : écoutez les jeunes frustrés par leurs conditions de travail » Sandrine Dorbes, experte en stratégie de rémunération et conférencière, estime de son côté qu’il faut lever « une hypocrisie » : « Prétendre que verser les salaires plus fréquemment aux personnes précaires les fragiliserait davantage relève d’un discours fallacieux, condescendant, voire paternaliste. » Pour elle, « la rigidité actuelle s’avère obsolète ».

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Reste la question du défi pratique pour les entreprises. Pour les grands groupes, la charge administrative de ces évolutions d’acomptes s’avérerait importante. Des entreprises comme Stairwage, Rosaly, Spayr ou encore NessPay proposent à ces entreprises des solutions de gestion d’acomptes. Quant aux petites entreprises, elles pourraient se trouver fragilisées par des manques de trésorerie : « La gestion financière des PME est configurée autour d’un versement mensuel des salaires, calibré sur ce qu’ils perçoivent de leurs clients. Un passage à un rythme bimensuel nécessiterait une reconfiguration intégrale de leur modèle économique, avec des encaissements plus fréquents pour assurer leur trésorerie », explique Sandrine Dorbes.

À LIRE AUSSI La transparence des salaires en entreprise est-elle vraiment une bonne idée ? « Les Français nécessitent aussi un accompagnement plus substantiel en matière d’éducation financière », souligne Anne-Claire Bennevault. Selon un sondage OpinionWay pour la plateforme SPAK, 64 % des 18-24 ans revendiquent l’instauration de cours d’éducation financière dès l’école. Sandrine Dorbes conclut : « Plutôt que de renoncer à toute évolution par crainte de mettre certaines personnes en difficulté, ne devrions-nous pas investir dans leur formation ? »

Faut-il en finir avec le salaire mensuel ?

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