Les diamants viennent-ils des étoiles ?
Le style vient des rêves et l’essence des étoiles. Cette poétique constatation proustienne semble confirmée par la science : l’observation clinique atteste en effet l’amélioration de l’apprentissage grâce au sommeil tandis que les sommités de l’astrophysique nous rappellent volontiers que les atomes – « enfants des astres » – sont le fruit histoire d’une évolution et possèdent par conséquent une histoire. Cette double affirmation éclaire la singularité des créations en diamants : d’une part, parce qu’elle souligne et explique un mécanisme d’émergence (physique et créatif) ; d’autre part, parce qu’elle justifie l’attrait- et le prix – d’une pierre précieuse dont la formation naturelle a nécessité plusieurs millions d’années et s’apparente donc à une épopée quasi-généalogique de la terre. Voire de l’univers.
Ainsi, une étude, acceptée pour publication l’année dernière dans la revue Monthy Notices of the Royal Astronomical Society détaille les observations réalisées et partagées par des astronomes de l’université du Queensland du Sud, de l’Université de Victoria, de l’Université de Warwick et de l’Institut Kavli. Ces chercheurs ont observé une naine blanche ( c’est-à-dire une étoile qui n’est plus capable de maintenir la réaction thermonucléaire en son cœur et s’affaisse sous sa propre gravité) en voie de cristallisation. Ce processus signifie que le noyau de l’astre, majoritairement constitué d’oxygène et de carbone métalliques, peut se transformer en diamant. A priori, aucun terrien n’en profitera : l’étoile est située à 104 années-lumière de notre planète et son réaménagement interne, déjà débuté, nécessiterait, pour être mené à son terme, un bon million de milliards d’années.
Les songes suscités par ce gigantesque diamant cosmique ont peut-être inspiré la marque Skydiamond, détenue par Dale Vince : cet industriel britannique de 62 ans, spécialisé dans l’énergie verte (il a lancé sa première éolienne en 1996) est notamment le propriétaire de la compagnie d’électricité Ecotricity et le chairman du club de football « végétarien et eco-friendly » Forest Green Rovers FC. En octobre 2020, The Gardian indiquait que l’entrepreneur planifiait de créer des diamants artificiels grâce au dioxyde de carbone capturé dans l’atmosphère.
Fabriqué à partir du ciel ?
Dale Vince a tenu sa promesse et Skydiamond proposait aux consommateurs, sur son site internet et par le biais de publicités diffusées en février 2023, de découvrir « l’unique diamant au monde fabriqué à partir du ciel ». L’entreprise indiquait également : « « Nous créons des diamants à l’aide de quatre ingrédients naturels : le soleil, le vent, la pluie et le carbone, un élément présent en excès dans l’atmosphère. » Un peu léger pour le National Diamond Council. Cette organisation internationale à but non lucratif – financée par les principaux producteurs de diamants bruts ( De beers, Rio Tinto etc.) – a porté plainte auprès de l’ASA qui est l’organisme indépendant de réglementation de la publicité dans tous les médias au Royaume-Uni.
Un décret français inspire la Grande-Bretagne
L’organisme britannique n’a pas été de cet avis et a statué que le marketing de Skydiamond était trompeur, présentant les informations de manière « peu claire, incompréhensible, ambiguë ou inopportune ». L’ASA l’affirme nettement : le mot diamant utilisé seul désigne un minerai composé de carbone cristallisé, présent dans la nature. L’organisme établit également que la connaissance de la nature d’une pierre peut être un argument commercial décisif pour de nombreux consommateurs. Une information majeure donc. Pour le NDC, « cette condamnation témoigne d’une approche internationale de la protection des consommateurs qui s’appuie sur le décret français du 14 janvier 2002.
De quoi apaiser les consommateurs ? Pas nécessairement. La guerre – sémantique – menée entre l’industrie vénérable du diamant naturel et l’industrie naissante – mais grandissante – du diamant de synthèse ne profite, pour l’instant, à aucun des deux secteurs. Les prix des diamants synthétiques ont chuté de 2016 à 2023 – dans certains cas de 70 %, par exemple pour le prix d’une pierre de 1 carat : 1305 dollars en 2016 contre 555 dollars sept ans plus tard.
Ouvrages sur le même thème:
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Le crépuscule de la France d’en haut.,Fiche complète.
Tournée générale. La France et l’alcool.,L’ouvrage .
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