Le cours du cacao atteint des sommets. La barre fatidique des 4 000 dollars la tonne a été dépassée il ya quelques jours alors qu’elle était aux alentours de 2300 dollars, il ya un an. Les producteurs, notamment ivoiriens, n’en profiteront que l’année prochaine.

Publié le : 24/11/2023 – 12:31Modifié le : 24/11/2023 – 12:36

2 minutes

Dans le sud de la Côte d’Ivoire, il a beaucoup plu pendant la saison sèche. Les principales zones cacaoyères ont souffert du changement climatique. À cause de l’humidité trop importante, les cabosses ont pourri sur les arbres. Par ricochet, le prix augmente parce que les marchés redoutent une baisse de la production. Elle atteindrait même les 25 % selon le Conseil café cacao ivoirien, ce qui n’est pas confirmé par tous les observateurs. Mais que l’on soit sur un effondrement ou sur une baisse limitée, la La Côte d’Ivoire reste le pays de référence. Cela pousse à une surréaction des marchés et à ces augmentations.

Ces cours qui s’envolent ne sont pas nécessairement synonymes de profit pour les producteurs. Sur une tablette de chocolat, ils ne récupèrent que 6 % du prix. Une hausse des cours devrait normalement leur profiter, ce sera le cas, mais pas tout de suite. Leurs revenus sont fixés en début de récolte en octobre par les États – en Côte d’Ivoire, il est de 1 000 francs CFA le kilo de fève. Chaque année, ces prix sont recalculés en fonction du cours de l’année précédente. « Le système des prix est ainsi fait que les ventes sont anticipées à 12, voire à 18 mois. Donc les expéditions d’aujourd’hui se basent sur des prix d’il ya un anexplique Michel Arion, directeur de l’Organisation mondiale du cacao (ICCO) basée à Abidjan.la vraie traduction de la hausse des prix pour le paysan se fera l’année prochaine ».

Les multinationales font pression sur les prix

Nouveauté en ce début de saison, en face, la demande industrielle est également morose. Certes, la demande générale en cacao ne faiblit pas, le chocolat se vend bien, mais les acheteurs qui transforment les fèves sont frileux. Le broyage de ces fèves est en baisse. En fait, les multinationales jouent la montre, au prix d’aujourd’hui, elles ne se pressent pas pour acheter et demander aux États producteurs de faire des efforts. Ce bras de fer ne devrait pas durer, selon Michel Arion : « Les grandes entreprises transformatrices ont à leur disposition la récolte d’aujourd’hui et surtout leurs stocks que l’on a accrus à trois ou quatre mois. Guère plus. S’il ya temporisation des achats en vue d’obtenir une baisse de prix, elle ne va pas pouvoir durer longtemps ».

Michel Arion, directeur de l’ICCO, plaide pour un triplement du prix du cacao afin de mieux rémunérer les producteurs. « Payer plus pour un cacao durable » : ce sera le thème principal de la 5e conférence mondiale du cacao en avril 2024. On y verra alors plus clair sur l’état réel de la récolte 2023-2024.

À écouter aussiChronique des matières premières – Le cacao ghaneen à la recherche de financements

Parutions sur le même propos:

La France.,Fiche du livre.

Photographie/Personnalités/K.,Description.

Sociologie des institutions/Les institutions administratives/Le corps diplomatique.,Référence litéraire de ce livre. Disponible chez votre libraire.

Cet article, qui traite du thème « Les 3 rivières dans la Somme », vous est spécialement suggéré par cc3rivieres76.com. La chronique est reproduite du mieux possible. Dans le cas où vous souhaitez apporter quelques précisions concernant le domaine de « Les 3 rivières dans la Somme » vous pouvez solliciter notre rédaction. La destination de cc3rivieres76.com est de débattre de Les 3 rivières dans la Somme dans la transparence en vous apportant la connaissance de tout ce qui est en lien avec ce sujet sur la toile Connectez-vous sur notre site cc3rivieres76.com et nos réseaux sociaux dans le but d’être informé des futures publications.